Le faux monnayeur

La désagrégation

J'ai déjà tenté le concours il y a deux ans. Une année dense. Aujourd'hui, j'en garde le souvenir d'une période où le cerveau a retrouvé quelques mois durant une élasticité qu'il avait perdue. Quand je feuillette les bouquins du programme, je les vois noircis de notes diverses, de questionnements multiples qui montrent que j'avais alors pris des réflexes incroyables dont je me sens absolument incapables désormais. C'est certainement pour ça que je veux rempiler. Être fier de moi, au risque de me ramasser moi-même à la petite cuiller.

Ça a commencé comme ça

Les rumeurs vont déjà bon train. Elles disent presque toutes que ce sera Chateaubriand pour le XIXe. Intéressant. Certaines affirment que ce sera Molière, Don Juan et Tartuffe, pour le XVIIe. On parle aussi maintenant de l'Abbé Prévost et de Cleveland pour le XVIIIe. Claudel resterait au programme pour le XXe, Ronsard ou Du Bellay arriverait pour le XVIe. Bref, les choses se mettent doucement en place. Je consulte à nouveau les sites dédiés régulièrement. Je trempe le petit orteil dans l'ambiance. L'idée de cette torture délicieuse de l'intellect est tellement séduisante que tant que le programme officiel n'a pas paru il est difficile de ne pas s'imaginer à nouveau le stabilo à la main, la tête penchée sur le papier, la table pleine de bouquins. La belle vision romantique de l'agrégatif.