Il est venu. Je l'en avais défié. Il est venu et reparti, évidemment. Quelques heures, peut-être les plus belles de ma vie. Que cela semble galvaudé, et pourtant. Il est venu et son absence m'est intolérable. Il est venu. Nous nous sommes embrassés, doucement caressés tard dans la nuit. Le matin, j'ai ouvert la porte de la pièce où il dormait. Il avait les yeux ouverts ; il me regardait. Sans rien lui dire, j'ai pris sa main et je l'ai emmené dans mon lit. Nous n'avons pas fait l'amour. Il était dur pourtant, moi aussi. Nous nous sommes enlacés des heures durant, plongeant parfois dans le sommeil. Le soir, je l'ai raccompagné à la gare. Depuis je pleure. Je sais que je vais souffrir parce que je l'aime. J'ai tant envie que ce ne soit pas une impasse. Il m'aime, il aime L*. Je l'aime, j'aime L*. Je voudrais tant que nos cœurs vibrent encore à l'unisson longtemps.
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